LE CHEMIN

Publié le par alain

Tu sens au fond de toi un écart grandissant
entre ce que tu fais et ce que tu pressens.
Tu ne crois plus vraiment à tes agitations
où tu ne trouve pas ta vraie respiration.
Tu perçois qu'il y a, au plus profond de toi
un autre territoire, une terre promise
remplie de cette paix qui procure la joie
d'une danse infinie à la douceur exquise.
Tu ne sais plus quoi faire, tu te sens prisonnier.
Tu n'oses pas lâcher ce que tu as construit,
tous ces arrangements qui remplissaient ta vie
qui ont, faute de mieux, permis de patienter.
Le passé te submerge et te rend dépendant.
Tu ne veux pas quitter tes illusions perdues.
Ta pensée récupère tes peurs d'être vaincu
et te rend immobile dans un corps de cent ans.
Tu dois pouvoir remettre le passé à sa place,
et petit à petit les ombres disparaîtront.
Tu ne sentiras plus ces angoisse qui te glacent
et avec fermeté tu diras oui ou non.
C'est ce «je» libéré qui saura rencontrer
l'échelle de ton âme, où barreau par barreau,
dans ton chemin intime, tu pourras t'élever,
délaissant, à ton rythme, tous les autres fardeaux.
Fais silence dans ta tête, laisses l'oreille du cœur
percevoir le murmure de l'esprit invisible.
Tu peux lui faire confiance, il connaît ta grandeur
pour te donner la force de cette vie sensible.
Écouter n'est pas prendre, mais savoir accueillir,
car c'est par un appel que naît le vrai désir
qui éloigne de toi les envies éphémères,
les actions inutiles, les pensée délétères.
Magnifique combat que celui de l'éveil
qui ouvre sans faillir la voie de l'unité,
où, dans le lâcher prise, l'archange du soleil
vient t'offrir à jamais, la puissance d'aimer.
Alain Cangina
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